dimanche 8 mars 2009

Watchmen.


Vendredi après-midi, je suis allé me détendre la rétine avec Florent devant Watchmen.

Watchmen, c'est un peu le must have du fan de comic books, écrit par Alan Moore et illustré par Dave Gibbons. Une innovation autant dans la narration que dans le contenu, le renouveau de la bande-dessinée américaine. Bref, une sorte de messie sur papier de plus de 400 pages complexes, mixant réalisme, anticipation, critique politique et social, et symbolisme. Et ça donne un plutôt bon film de Zack Snyder, avec quelques défauts quand même...

Le film commence en 1985. suite à l'assassinat du Comédien, son ancien coéquipier, Rorschach, découvre petit à petit un complot visant à éliminer les anciens membres des Watchmen, Ozymandias, le Spectre Soyeux, le Hibou et le Dr. Manhattan...
Ces années 1985 sont uchroniques, marquées par la paranoïa. On est à la veille d'un conflit nucléaire imminent entre les USA et l'Union Soviétique. L'existence des super-héros dès la fin des 30's, et leur implication dans des événements majeurs font partie intégrante de l'Histoire de États-Unis (la guerre au Japon, l'assassinat de Kennedy, le premier pas sur la lune...). Et l'apparition de l'un d'entre eux en 1959, le Dr Manhattan, la bouleverse complètement (les États-Unis ont gagné la guerre du Vietnam, Nixon en est à son cinquième mandat en 1985...). Jusqu'en 1977, date durant laquelle la loi Keene déclare illégale l'activité des "masques", certains rangent leur cape et leurs collants, d'autres restent en activité, au service du gouvernement, ou dans la clandestinité...


Ce n'est pas vraiment un film de super-héros (oui, je l'avais déjà dit avec The Dark Knight... bon). Ni un film d'action (la bande-annonce est un peu trompeuse, et je crois que je l'ai déjà dit avec The Dark Knight aussi... hum). Le fil rouge de l'histoire, l'enquête, le complot, tout ça, est simple, mais le contexte est riche, complexe, et donne à l'oeuvre toute sa profondeur. Il y a quelques scènes somptueuses, le générique d'ouverture revisitant l'Hitoire des Etats-Unis, la vie du Dr. Manhattan sur Pruit Igoe & Prophecies de Philip Glass... D'autres très violente, les rares scènes d'action en fait... Une B.O. très cool et volontairement en décalage, Dylan, Hendrix, Simon & Garfunkel, Joplin, Cohen...
Mais le meilleur du film, c'est son regard cynique et noir sur la nature humaine. Tout au long du film, de nombreux flash-backs nous montrent ce que sont vraiment ces héros. Des hommes névrosés, lassés, désabusés par le monde qui les entoure. Un monde totalement pourri, violent, "qui pue la fornication et la mauvaise conscience" et qui "hurle comme un abattoir plein de trisomiques". Ces hommes sombrent dans le cynisme le plus total, acceptent de devenir ce que le monde a fait d'eux, deviennent paranoïaques, essayent de se fondre dans l'ennui de la normalité...


Et puis il y a le Dr. Manhattan. Le seul être doté de pouvoir. Celui de contrôler les atomes et de voir le futur. Ce qui fait de lui un être quasi omnisicient et omnipotent, immortel. "Dieu existe, et il est américain". Prenant conscience de son pouvoir, pouvant observer l'immensité de l'univers et l'ensemble de ses phénomènes, il se désinteresse progressivement de l'existence de l'humanité, qu'il juge insignifiant. Il est avec Rorschach, le personnage le plus fascinant de l'histoire.

Avec une fin (qui justifie les moyens) très audacieuse et pessimiste, Watchmen est totalement misanthrope. Et donc une réussite.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Il faut pas faire des articles de films aussi longs. Enfin là j'ai lu parce que j'avais promis mais le prochaine fois HAN, même pas en rayve.

Et puis moi je regarde plus les films que tu conseilles parce que bon, la dernière fois c'était Funny Games US et c'était mais nuuuuuuul à chier. :)


La musique c'est bien maintenant.

Anonyme a dit…

Alors je te conseille d'aller voir Hannah Montana...

Anonyme a dit…

MERCI POUR TON CONSEIL ZAC je le suivrai :)