mardi 20 janvier 2009

85C vs 115A.

On fait de la place sur le bureau, elle y pose son coude, je retrousse ma manche et fais de même en face du sien. Je remue mes doigts pour faire prendre à mon bras une figure imposante. J'essaye d'afficher une certaine décontraction, une certaine confiance, mais à l'intérieur, j'angoisse. J'angoisse devant les répercussions que peut avoir le dénouement d'un tel acte, sa finalité m'est inconnue. Je peux tout perdre. Je fais face, n'y pense pas, fonce. Je la regarde dans les yeux. Je tend ma main vers la sienne et la prend. J'enroule mes doigts autour de son pouce, puis sert un peu, elle en fait de même. Ayant tous deux des mains légèrement moites, du fait qu'elles se serrent l'une à l'autre, elles s'égouttent et laissent apparaitre une petite flaque d'eau sur la surface de la table (c'est n'importe quoi).On se regarde, s'observe.
Elle sourit et commence à exercer une pression sur ma main vers la droite, sa gauche, afin de l'écraser sur la table. J'en fais un peu dans le sens opposé. Je retrouve un sourire moins crispé, le soulagement. Le dénouement ne m'est plus inconnu, je vais gagner. Mieux, je n'aurais même pas à utiliser une de mes techniques vicieuses et fourbes pour parvenir à me fins. Je force pas, je fais durer un peu. Je lui
souris, avec un air niais, un air de winner, puis balaye des yeux la classe, toujours avec un sourire niais imprimé sur le visage. Je fais durer. Nos deux mains tanguent légèrement à droite, puis à gauche. La flaque autrefois naissante, devient un lac, des gouttes débordent de la table et explosent sur le sol. Au bout d'un certains temps, je sens que des forces me lâchent. Anticipant une crampe à venir, j'arrête de faire durer. Je décide de forcer un peu, afin de m'acheminer tranquillement vers une victoire probable...
Et puis là, à cet instant, une étrange sensation. Habitué à un mélange de douceur et de moiteur, je sens quelque chose de plus dure qui se pose sur le dos de ma main. Cela dure à peine la moitié d'un seconde. A peine le temps de me demander ce que c'est, cette chose, ces choses plutôt, s'enfoncent violemment dans ma peau. Elles creusent, déchiquettent, s'enfoncent un peu plus. "aaaAAARGH!!",un hurlement de douleur traverse la pièce. Je jette un coup d'œil sur ma main. C'est une vraie boucherie: Une main, MA pauvre main, avec 3 ongles enfoncés à l'intérieur. Devant ce spectacle sanguinaire, emporté par la douleur, je laisse échapper une grossièreté. Puis seulement au bout d'un certains temps, j'ai le réflexe (quoique du coup, après autant de temps, c'est même pas un réflexe) de retirer ma main, pour mieux constater les dégâts...
Un bout de peau flotte tel un étendard sur le dos de ma main. Je l'arrache, puis la jette sur le sol. Du sang fait son apparition, je commence à tourner de l'œil. Son rire sadique et machiavélique accompagne musicalement la scène.


Et puis vient la question génante: "Mais qu'est-ce que tu t'es fait à la main?"
  1. Je me suis fait mordre par une araigné radioactive.
  2. J'ai éteint un cigare avec ma main.
  3. Je me suis pris un coin de table.
  4. Je me fais violenter par une petite bretonne d'1m62.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Alors sondage se faire marrage par N. c'est la loose ou pas?

Anonyme a dit…

Nan mais j'allais gagner hein... mais elle (ou il du coup) m'a complètement détruit la main!! (d'ailleurs j'ai encore un croute...)