vendredi 10 octobre 2008

Dazed & confused.


Cet après-midi, j'ai vécu une expérience humaine assez bouleversante. Voire traumatisante.

Aux alentours de 16h30, je quitte la médiathèque (où j'ai réussi à finir ma synthèse sur la globalisation financière) et me traine jusqu'à la place Leclerc pour prendre mon bus ligne 3, direction Chamberlière. Le tout en écoutant la playlist que j'avais soigneusement préparé sur mon ami Lando Calrissian.
Arrivé sur la place, ma patience n'est pas vraiment mise à rude épreuve, le bus se pointant au bout de 3-4 minutes. Je me réjouis de n'y voir aucun morveux à l'intérieur puis j'y monte (malheureusement, certains morveux montent avec moi), passe ma carte et m'installe. Mais à peine ai-je le cul posé, quelque chose me perturbe. Ça fait 20 secondes que je n'entend plus aucune mélodie, ni même un riff, ni même une percussion, plus rien, enfin si, des bruits désagréables, des voix, des voix d'êtres humains... Je ne cède pas à la panique, je me dis que ça doit être un morceau un peu long au démarrage genre une ballade... une dizaine de secondes plus tard, toujours rien. Inquiet, je sors Lando de ma poche et là, c'est le drame: LA BATTERIE EST VIDE.
Constat encore plus édifiant: le bus vient seulement de quitter la place, je suis encore loin d'être arrivé chez moi.
Je (re)découvre un autre monde. Un monde bruyant, mais désagréablement bruyant. Garder mes écouteurs dans les oreilles n'y change rien, taper nerveusement du talon sur le sol non plus, j'entends tout. La circulation, les vieilles, les bofs, mais les mômes surtout... J'en peux plus, je souffre...
Deux arrêts sont passés, remplissant un peu plus le bus, mon front est en sueur, je suis à peu près à mi-chemin, je crois avoir fait le plus difficile, la diligence s'approche de l'arrêt qui dessert le collège Jean Zay... Et là, c'est le (deuxième) drame: des tas de ptits merdeux trainent autour de l'arrêt. Comme je suis assez perspicace, je devine assez facilement qu'ils attendent l'arrivée du bus (oui, bon)... MON bus. C'en est trop, je me demande s'il n'est pas préférable de descendre à cet arrêt et continuer à pied, mais, paralysé par la peur (la flemme aussi), je reste finalement sur mon siège...
Le bruit s'intensifie, triple de volume. Les commérages fusent, les brimades, les injures aussi. Ça en devient assourdissant. J'essaye de faire abstraction en focalisant toute mon attention sur le chewing-gum collé au siège devant moi, en vain. Dans un moment de lucidité, je me dis que je devrais peut-être en tuer un pour me calmer, et puis il servirait d'exemple (c'était peut-être un moment de folie en fait, avec du recul...). Mais au moment où je m'égare dans des envies de meurtre , je sens que le bus monte. Il entame une cote, celle qui aboutit à mon arrêt, la cote salvatrice! (n'ayons pas peur des mots).

Dans un élan de passion imbibé d'espoir: je tends mon bras et appuie sur le bouton demandant l'arrêt, demande poliment au vieux monsieur de se lever pour que je puisse atteindre la sortie, me lève, m'extirpe de cet enfer sonore, puis enfin sors du bus...
Je marche tranquillement vers mon quartier paisible. Le monde devient plus calme. Trop calme...

"En... deux... Euh... Alexandre.
- Euh... Agoraphobe?
- Gagné."

2 commentaires:

Anonyme a dit…

- En deux... Alexandre.
- Taré!
- Ouiii!




C'est l'avant dernier commentaire que je laisse ici. Le dernier sera bien évidemment "AH T'AS ARRÊTÉ CE BLOG POURRI, C'EST PAS TROP TÔT".

Anonyme a dit…

Allé je vais mettre un com aussi pour que CK se sente moins seule
Voila c'est fait...

Idem pour le prochain com, reviens sur sky, ici c'est pas adapté aux articles et commentaires pourri, c'est plus classe ...
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