lundi 26 octobre 2009

Les beignets de la discorde.


En début de ce bel après-midi, en me rendant à la fac...
"Putain mais cette odeur me poursuit même dans la rue!!"

Tout commença vendredi dernier.
"Alexandre, ça te dit qu'on se fasse une soirée beignets de crevette ce weekend, tu nous avais dit que t'avais une recette?
- Ah ben justement j'allais vous le proposer... Euh on fait ça chez Nolwenn?
- Ah nan, pas chez moi... chez moi c'est loin de tout..."

Bon finalement, ça s'est passé chez moi, oui je reçois maintenant, oui, c'est nouveau (Clermont, le changement, la grande vie...). On notera que j'étais pas très chaud pour le faire chez moi, comme quoi, je suis pas totalement con, genre j'ai pas découvert que ce qui allait arriver pouvait arriver, je le savais hein. Chuis juste gentil, ou très très con.
Bon jme suis tapé les courses et le ménage toute la journée du samedi (genre j'ai retrouvé des bouts d'ongles sur la table où on allait manger, mais chut...) mais la soirée était très cool, et les beignets étaient, je cite, super bons. Bon ils étaient moins volumineux que ceux de ma mère, parce que j'me suis trompé, j'ai pas acheté la bonne levure *boulet*... 2h, fin de soirée, dodo (d'ailleurs c'est nouveau cette sensation de n'avoir que 2m à faire jusqu'à son lit quand une soirée prend fin... j'aime bien).

Le lendemain, 10h, ou 9h, je sais plus avec le changement d'heure, réveil en douceur, des glaires plein la gorge, et puis... CETTE PUTAIN D'ODEUR DE FRITURE. Putain, horrible. Réveillé par l'odeur dégueulasse, je sursaute, puis replonge la tête dans ma couette, renifle un bon coup... Mon lit en est imprégné. Ignoble, je fous toutes mes housses dans le sac de fringues crades. Puis je m'approche de la cuisine, l'odeur empire, y'a de l'huile de partout, même sur les boutons pour allumer les plaques chauffantes... Bon inutile de dire que j'ai laissé mes fenêtres ouvertes toute la journée et que par chance, il faisait pas trop froid.
Et puis au bout de quelques minutes, vers 11h30, je suis en train de regarder 9 Songs, un film érotico-rock, voire porno-rock que j'ai emprunté à la médiathèque... Commençant à m'habituer à l'odeur, je me dis "Mais attends, il reste de la pâte, j'vais pas la jeter quand même, c'était tellement bon... et puis puer pour puer..." Après un aller-retour au Spar pour acheter des bananes, j'ouvre mon frigo, la pâte a débordé de partout, mon frigo est tout dégueulassé. C'est pas grave, je regarde en avant, affronte l'adversité et me fais des beignets de banane pour mon dessert de midi. En mettant bien toutes mes fringues dans le placard et fermant la porte qui les sépare de la pièce principale. C'était apocalyptique, mais les beignets étaient aussi très bons, enfin les parties où c'était pas carbonisé.

Lundi matin, j'arrive en cours, à 9h tranquille, la vie est belle tout ça...
"Salut!
- Salut...
- Ça va? t'as passé un bon dimanche?
- Ouais... euh... tu sens encore la friture.
- Sérieux?? (renifle mon hoodie)... Et merde."

Et oui, et merde.
Et là, cher lecteur tu te dis, ça y est, il a compris la leçon, moi et les beignets, c'est fini. Penses-tu. Au moment de finir mes nuggets-semoule, "Tiens? Mais il me reste une banane..." Bon là, en plus, j'ai changé de fringues, enfin j'ai enlevé ce que je mettais pendant la journée, mais c'était encore l'apocalypse. Là où j'ai mal géré le truc, c'est que quand j'ai mis la casserole brulante avec l'huile qui giclait de partout dans l'évier, le bouchon d'évier s'est retrouvé collé à la casserole... Heureusement, le beignet était meilleur qu'à la première tentative.
Le ventre bien rempli, je m'en vais avec un air satisfait en cours, laissant les fenêtre de mon studio grande ouvertes. Et puis sur le chemin... L'odeur de friture me poursuit, c'est pas mon hoodie, il sent pas si fort. C'est comme si un nuage de friture me suivait. Bon je me dis "Tant pis, de toute façon, c'est Siham qui prendra."

En TD de contrôle de gestion...
"(...) Nan mais attend, même mon sweet pue la mort! Et... (me tripotant les cheveux) Hey mais... attend voir... PUTAIN même mes cheveux sentent la friture PUTAIN!!"

C'est là que je compris d'où venait cette sale odeur qui me poursuivait dans la rue.


Sinan, ce soir, ma mère m'a dit que la pâte ne se conserver que 2 jours maximum. Je l'ai finalement jetée, mettant fin à cette terrible malédiction olfactive, qui n'était finalement que tentation.

2 commentaires:

Envyzzz a dit…

Tout un article pour finir par la morale: "je suis un gros sale qui pue la friture".

Sinon moi ce que je déteste c'est l'odeur des oignons, t'sais quand tu en coupes un et que l'odeur reste sur les mains pendant 4 jours même en les lavant 18 fois par jour, une horreur...

Penny a dit…

Donc t'as fait une soirée on s'attend a ce que tu parle de trucs sociaux... bah non tu parle que de bouffe...